Heureux les invités au repas des noces !

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Is 25, 6-10a ; ps 22 ; Ph 4, 12-14.19-20 ; Mt 22, 1-14.
Homélie du 28e dimanche de TO – A, en présence des enfants du caté.
par l’abbé Gaël de Breuvand.

Homélie 15 octobre 2023

par l’abbé Gaël de Breuvand

Oui, il faut toujours avoir les oreilles ouvertes pour avoir le cœur ouvert. Et, vous le savez, les yeux et les oreilles sont liés, donc si vous voulez écouter, il faut regarder. Alors c’est une parabole que raconte Jésus.

Savez-vous ce que c’est une parabole ? (un enfant : ‘naan !’) C’est une histoire que Jésus a inventée. Rien de tout ça n’est arrivé, mais Il l’a inventée pour nous donner à réfléchir sur le royaume de Dieu. Alors qu’est-ce qu’il se passe dans cette parabole ? Le roi organise… (un enfant : un banquet) un banquet pour… (un enfant : ‘la noce‘) la noce ! Qu’est-ce que la noce ? C’est le mariage. Quand on organise une grande fête pour le mariage de son fils, on organise les « noces » de son fils, d’accord ? Ce roi organise donc un grand festin pour les noces de son fils. La poste n’existe pas, les mails non plus, WhatsApp non plus, donc il envoie ses serviteurs pour porter l’invitation ‘Viens donc aux noces de mon fils’. Et qu’est-ce qu’ils répondent ? ‘Non, on a autre chose à faire’. Alors le roi renvoie ses serviteurs et ils répondent toujours par la négative et certains ont frappés et tués les serviteurs. Ça ne se fait pas trop, alors qu’est-ce qu’a fait le roi ?

(Un enfant : ‘alors le roi dit aux serviteurs d’aller sur les chemins et d’inviter tous ceux qui sont là‘)…Tous ceux qui sont là, les mauvais comme les bons, il invite même les gens pas bien. Et cette foule-là vient, comme elle est. Il y en a beaucoup qui n’ont pas beaucoup d’habits. Les gens sont là, la fête commence et le roi dit bonjour, il fait le tour et là il s’approche de quelqu’un qui n’a pas le vêtement de fête. Et il lui dit : ‘Quoi, tu n’as pas de vêtement de fête ?’ C’est bizarre de se faire gronder pour ça, parce qu’on a dit que c’était des gens qui avaient été trouvés comme ça, sur le chemin. Comment peuvent-ils avoir un vêtement de fête ? Le roi semble injuste. Mais si on réfléchit un peu, si le roi reproche à cette personne de ne pas avoir de vêtement de fête, c’est peut-être parce qu’à l’entrée, il y avait des vêtements proposés : ‘mettez donc ce beau manteau, mettez donc ce vêtement de fête’. Et que s’il n’a pas le vêtement de fête quand il est dans la salle, c’est qu’il n’en a pas voulu. Et lorsque le roi lui demande pourquoi il n’a pas de vêtement de fête, que fait-il ? (un enfant : ‘il garde le silence’). Vous avez potassé la parole de Dieu avant, vous… C’est bien, il faut lire la parole de Dieu dans la semaine. Effectivement, il garde le silence. Est-ce que c’est une bonne idée ? Quand on garde le silence, c’est qu’on ne veut pas être en relation, on ne veut pas échanger, on ne veut pas communiquer.  Vous connaissez des gens qui boudent. Est-ce que c’est agréable ? (un enfant : ‘naan‘) Pas vraiment. Donc cet homme-là boude. Et là, le roi dit : si tu ne veux pas être en relation, alors sors. Est-ce que cela est déjà arrivé dans vos familles ?

Moi oui. J’avais un petit frère qui était le champion du monde de la bouderie. C’était le champion du monde : dès qu’il n’était pas content, il boudait. Et un jour, il a fait cela à table. Imaginez, nous étions autour de la table et il y en a un qui boude. Mes parents ont dit : ‘soit tu parles avec nous, tu échanges, tu essaies d’être de bonne humeur, soit tu sors, parce que si tu es là juste pour bouder, ce n’est pas très intéressant’.  Et, de fait, mon petit frère a eu le choix. Et savez-vous ce qu’il a choisi ? Il a décidé de sortir. C’est triste quand même ? (des enfants : ‘oui !‘) C’est triste ? C’est exactement ça qui arrive dans cette histoire. C’est une parole sur le royaume de Dieu.

Dieu nous appelle tous, il n’y en a pas un qui n’est pas appelé, c’est déjà une bonne nouvelle. Est-ce que vous L’entendez ? On peut L’entendre mais pour ça, il faut ouvrir les oreilles de notre cœur, il faut savoir faire silence et donner du temps au Bon Dieu. Et on voit bien que les premiers qui sont invités n’ont pas le temps, ils ont trop de choses à faire, et du coup est-ce qu’ils vont aller au festin pour retrouver le roi ? C’est quand même intéressant rencontrer le roi, et retrouver des amis, être ensemble. Est-ce que je vais aller au festin des noces ? Ben non, ils n’ont pas le temps, ils ont autre chose à faire. Alors, le roi ne se lasse pas, il veut inviter tout le monde, afin que tous rentrent dans la salle du banquet. Est-ce qu’ils viennent tous ? Ce n’est pas dit… Mais il y en a plein qui viennent et ils remplissent la salle, et il y en a un qui boude ! Il n’a pas accepté le vêtement et ça, dans la Parole de Dieu, on aime bien dire que ce vêtement qui est donné, ce vêtement de noces, c’est le pardon de Dieu. Parce que quand nous faisons des péchés, c’est un peu comme si on trempait nos mains dans la boue ; et plus on fait de péchés, plus cela nous recouvre de boue et de poussière. Et puis, nos vêtements se déchirent… Eh bien quand on est invité par le roi à venir profiter du festin, le Seigneur nous dit : ‘pose tes habits tout sales tout crasseux, lave-toi les mains et je te donne un beau manteau’. C’est le manteau du pardon de Dieu. Donc la question qui se pose, c’est voulez-vous bien entendre le message de Dieu qui est :  ‘viens avec moi te réjouir dans ma joie et dans ma paix’, et puis la deuxième chose, ‘est-ce que tu veux bien accepter de changer de vêtements ?’ Que voulez-vous répondre vous ? (les enfants : oui) Oui, c’est logique, normalement tout le monde devrait répondre oui, mais il y en a toujours qui ont un peu de mal. Et chaque fois, on a le choix, on peut décider : est-ce qu’on va choisir d’aller bouder, ou est-ce qu’on va choisir de sourire, se réjouir ? Normalement, tout le monde devrait dire ‘on va choisir de sourire’. Mais, vous le savez bien, il y a des moments où on ne fait pas le bon choix. Mais le Seigneur nous aime et nous appelle encore, et ne se lasse pas de nous appeler. Alors, écoutons-Le.

Tout à l’heure, juste avant la communion, vous ferez bien attention, je vous dirai : « Voici l’Agneau de Dieu, voici Celui qui enlève les péchés du monde, heureux les invités au repas des noces de l’Agneau. » Qui sont les invités au repas des noces de l’Agneau ? (les enfants : c’est nous !) C’est ça, et la question c’est est-ce que je veux bien accepter l’invitation, est-ce que je veux bien accepter de mettre l’habit de noces ? Est-ce que je vais aller me réjouir dans la joie de Dieu ? Vous écouterez bien : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau. »