Homélie des Rameaux, année A

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Pour l’entrée solennelle

Nous entrons dans le “temps réel de la semaine sainte”. Nous suivons Jésus pas à pas. Jésus entre à Jérusalem… Et les disciples ne sont pas rassurés : beaucoup de gens veulent la mort de Jésus. Mais surprise pour les disciples, l’accueil est royal ! Comme Jérusalem a accueilli son roi, accueillons le Messie dans nos vies !

Mais nous le savons, cette foule n’est pas tout à fait unanime :  certains récriminent, et ne veulent pas accueillir Jésus. Et dans ceux qui acclament, ils sont nombreux ceux qui ne soutiendront pas Jésus dans les heures difficiles. Les disciples eux-mêmes. Mais si nous entrons en semaine Sainte, c’est – avec la force de la foi en la mort-résurrection du Christ – pour le suivre par toute notre vie.

Chantons, et acclamons le Seigneur, suivons le !

après la lecture de la Passion

Nous avons commencé notre célébration en acclamant le Seigneur, en le reconnaissant comme notre roi.
Oui nous aimons bien reconnaitre que Dieu est Dieu, qu’Il nous aime, qu’Il veut nous protéger et nous garder, qu’Il veut pour nous le meilleur, oui, nous voulons l’acclamer…

…comme nous aimerions acclamer Superman.

Mais voilà Jésus n’est pas Superman… C’est un peu dérangeant pour nous, car le chemin qu’Il nous propose pour notre salut, c’est l’humiliation… Il descend au plus bas… Il est tellement bas que Lui, Lui le Fils de Dieu, ressent l’abandon absolu, il se sent loin du Père. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » ! Et dans ce cri de détresse, il rejoint toute l’humanité : Chacun dans notre vie à un moment ou un autre, nous voulons reprendre ce cri.

Dans cette solitude, dans cet abandon, dans cette souffrance et dans cette mort, Jésus nous montre le chemin. Celui de l’Amour : il s’agit d’aimer, de se donner, de se dépenser sans compter, de s’épuiser pour le bonheur et la joie des autres. [Il s’agit évidemment de le faire avec intelligence, Dieu nous a donné une intelligence pour que nous nous en servions].

Il s’agit d’entrer dans la générosité du Christ, Il a tout donné pour nous. Il serait facile de faire comme les disciples… Quand cela devient trop compliqué, on s’éloigne, on prend nos distances : « non je ne connais pas cet homme » ; souvent la tentation vient.

Mais voilà, Jésus nous a donné sa vie. Quand il est mort – au moment où nous nous sommes mis à genoux – nous avons entendu cette parole « il rendit l’esprit ». Il le rend à qui, cet esprit ? D’abord à son Père dans un acte d’amour. Il le rend à qui ? Il nous le donne cet Esprit, pour que nous puissions vivre avec lui, que nous puissions aimer et nous laisser aimer