homélie du Mercredi des cendres 2023

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Jl 2, 12-18 ; ps 50 ; 2Co 5, 20 – 6, 2 ; Mt 6,1-6.16-18
22 février 2023, avec les enfants du caté

« Homme, tu es poussière et tu retourneras en poussière », c’est la parole que nous allons entendre dans quelques instants, puis je vous dirais une 2e parole : « convertissez-vous et croyez à l’Évangile ».
Et pendant que je vous dirai ces paroles-là, je mettrai de la cendre sur vous. C’est une drôle d’idée, non ? la cendre, ce n’est pas très propre, ça nous salit. Et nous, on aime bien être beau, être bien coiffé, et voilà que sur le haut du front et peut-être dans les cheveux, on va avoir de la cendre.

I – Alors pourquoi cette cendre ?

C’est un rite très ancien, déjà les babyloniens le faisaient, pour signifier qu’ils voulaient changer de vie, pour dire « Nous voulons changer de vie » ! Car notre vie tourne mal, et pour dire cette volonté, nous allons nous habiller d’un sac, nous allons nous couvrir de cendre.

Dans la Bible, on reprend ce signe, pourquoi ?

On trouve ce geste beau et significatif. Car la cendre, c’est ce qui reste quand on a mis le mis le feu. C’est ce qui reste quand ça a brulé. Cela nous rappelle que sur la terre, tout ce qui autour de nous est voué à disparaitre. Tout : les arbres seront cendres, l’herbe meurt, les fleurs meurent, les plantes meurent, les animaux meurent, cette église tombera, tout disparait. Et nous « tu es poussière et tu retourneras en poussière »… nous disparaitrons et nous ne serons plus qu’un petit tas de poussière ;

Cette cendre nous rappelle une deuxième dimension : Au tout début de la Bible, Dieu a pris de la boue, (autrement dit de la poussière et de l’eau), et il a modelé un corps d’homme. Nous sommes faits de poussière. Comme il avait créé, Dieu – à partir de cette poussière – peut recréer. « Souviens toi que tu es poussière » à partir de rien Dieu t’as créé. « et tu retourneras en poussière » Mais ce jour-là, le jour où tu mourras, il restera quelque chose : ton âme, le souffle que Dieu a mis en nous, cela va rester toujours ;

II – Ce qui compte vraiment, cela ne se voit pas

Alors aujourd’hui, il faut se rappeler de ce qui compte vraiment : ce qui part en poussière, ce qui passe, cela ne compte pas, même un très bon gâteau au chocolat, cela ne compte pas. Qu’est-ce qui compte, c’est ce qui reste. Et ce qui reste, c’est ce qui ne se voit pas.

Ce qui ne se voit pas et qui compte vraiment ? ma vie, on ne la voit pas en elle-même. Il y a aussi les liens qui nous unissent : voit-on l’amour qu’il y a entre vous et moi ? voit-on l’amour entre vous et vos parents ? Cela ne se voit pas. Et pourtant, c’est la chose la plus importante, c’est la seule chose qui compte, la seule qui va rester.

Aujourd’hui, nous recevons la cendre pour nous rappeler que nous sommes poussière, et qu’il y a une chose importante, celle qui ne se voit pas, c’est l’Amour. C’est d’aimer.

Voulez-vous aimer ? Oui ? tant mieux, car vous êtes fait pour ça. Nous sommes faits pour aimer. Le projet de Dieu pour nous, c’est que nous soyons heureux, et pour cela il nous faut aimer. Pas compliqué ! et pourtant un peu difficile.

III – Le carême pour renouveler nos relations

Et c’est pour cela qu’une fois par an, le mercredi des cendres, nous faisons ce rite des cendres, pour nous rappeler que s’il y a plein de choses intéressantes dans ce monde, il n’y en a qu’une qui compte vraiment, c’est l’amour.

Et nous commençons le carême. 40 jours (ou plutôt 46 en comptant les dimanches), pendant lesquelles nous sommes invités à faire quelques efforts, les 3 P : Prière pour me tourner vers Dieu, Partage pour me tourner vers les autres, Pénitence pour me tourner en fait vers moi-même, pour me mettre à l’écoute de mon cœur. Pendant 40 jours on va aller au désert. On ne peut pas aller vraiment au désert, on ne peut pas aller à un endroit où il n’y a personne. Mais chaque jour on peut se mettre à l’écart, seul, pour se rencontrer soi-même, pour rencontrer Dieu, pour préparer nos rencontres avec les autre.

Vous connaissez Jésus ? c’est lui qui nous parle aujourd’hui ! Et il nous demande « je veux être ton ami. veux-tu être le mien ? ». Et il s’agit de lui répondre : Voulez-vous être l’ami de Jésus ?
On va prendre un petit temps de silence, pour répondre à Jésus : « oui je veux être ton ami ». Et dans ce silence, on peut décider d’un petit acte, une petite décision, une petite résolution pour montrer que l’on veut être les amis de Jésus. Chaque jour une petite résolution de prière, de service, de pénitence. Pour répondre à jésus « oui, je veux être ton ami »