Le 2 février, c’est la fête de « la chandeleur », où l’Église fait mémoire de la présentation de l’Enfant-Jésus au Temple et de la ‘purification de Marie’. Selon le commandement de la Torah (dans le Deutéronome), « tout premier-né sera offert au Seigneur », et (dans le Lévitique chapitre 12), la jeune accouchée devra vivre les rites de purification en offrant deux tourterelles ou deux pigeons…

           Mais Marie a-t-elle besoin de ‘purification’, elle qui est Immaculée Conception, elle qui est la toute-pure, elle qui est vierge ?

C’est là qu’il est utile de revenir sur ce concept de « purification rituelle » qui tient une grande place dans la tradition juive. Cette purification n’est pas dans l’ordre moral : il ne s’agit pas d’être lavé d’une faute ou d’une saleté… Si c’était le cas, cela laisserait à penser que pour les juifs (et par extension les chrétiens), le sang, l’union des corps, la naissance, la mort, sont ‘sales’. Or quand on se penche sérieusement sur le message biblique, on s’aperçoit plutôt du contraire : tout cela est tenu en haute estime.

En réalité, la purification devient nécessaire lorsque le Mystère de Dieu s’est manifesté dans nos vies. C’est ainsi que l’union conjugale qui manifeste le mystère de la communion divine, ou l’accouchement qui manifeste la fécondité divine, appellent une ‘purification rituelle’.

Dans les rites catholiques, il ne reste plus guère de ’purification rituelle’… sauf pendant la messe : Après les paroles de la consécration, le calice, les doigts du prêtre, sont réservés pour le corps et le sang du Christ. Il faut ensuite les purifier pour qu’ils retrouvent un usage ‘normal’.  Cet exemple permet de comprendre que le véritable but de la ‘purification’.

En revanche, nous n’avons pas à purifier notre cœur après la communion : Touché par le Christ, il doit rester entièrement à Sa disposition, car aujourd’hui, c’est par nous que le Christ veut rencontrer le monde.