Venue de Jésus dans l’histoire, venue de Jésus dans la gloire

Il vient !

Homélie 28 novembre 2021
par l’abbé Gaël de Breuvand
c’est la transcription d’une prédication orale.
Jr 33,14-16, ps 24, 1Th 3,12-4,2 , Lc 21, 25-28.34-36

Tout d’abord, nous sommes aujourd’hui nombreux dans cette église, et c’est un motif de joie puisque nous sommes le petit groupe de paroissiens habituel, mais nous avons aussi, un peu plus inhabituellement, de vrais membres de notre communauté : les enfants qui préparent leur première communion, et qui ont eu ce matin, dès 8h45, un rendez-vous pour ouvrir cette préparation ; et les parents qui jouent le jeu, qui ont eu aussi un temps pour eux. Il y a aussi les enfants qui sont au caté puisqu’aujourd’hui nous sommes une messe des familles, donc les enfants du caté sont particulièrement invités ; et ceux qui sont en première année de caté vont recevoir, dans quelques instants, la Parole de Dieu. Et puis vous avez vu, il y a les enfants de l’éveil à la foi, et la graine de la Parole, les petits, les 3-6 ans, et leurs parents, puisque, on le sait bien, c’est la mission des parents que de transmettre cette merveille qu’est l’Amour de Dieu pour nous.

Alors, maintenant, commence vraiment l’homélie : alors attention : les yeux fixés sur celui qui parle, c’est la bonne façon d’être à l’écoute, car les yeux et les oreilles sont vraiment connectés.

I – La venue du Christ dans la gloire, une bonne nouvelle

Aujourd’hui nous commençons l’Avent, donc c’est le début d’une année. Et comme début d’une année, c’est un petit peu étonnant : car le texte que nous venons de lire nous fait fortement penser à celui que nous avons lu la semaine dernière : pareil, c’est l’histoire de la fin des Temps. Et la fin des Temps, elle nous inquiète, elle nous fait peur : ‘les hommes mourront de peur’ dans l’attente de ce qui doit arriver au monde. Et pourtant, « préparez-vous à vous tenir debout devant le Fils de l’Homme, redressez-vous et relevez la tête car votre Rédemption approche» : c’est une bonne nouvelle ! Nous sommes faits pour la joie et le bonheur, et quand le Fils de l’Homme sera là, la joie et le bonheur seront partagés par tous, il n’y aura plus d’ombre ni de trouble, toutes les tempêtes que l’on connaît dans nos vies – oui, tous, nous en connaissons – les souffrances que nous portons personnellement, les souffrances que nos proches portent : le Seigneur vient pour nous en libérer de manière absolument définitive et plénière. Alors, réjouissons-nous pour cela !

II – la venue de Jésus dans l’histoire, germe de vie

Aujourd’hui nous sommes en Avent, qui signifie « venue ». La venue de qui ? De Jésus ! Mais… Jésus est déjà venu, vous êtes d’accord ? Il est venu une fois dans l’Histoire, c’était il y a environ 2000 ans, et pendant toute l’Histoire des Hébreux et des Juifs, on a attendu que Jésus vienne. C’était la Première Lecture du Livre de Jérémie : « En ce jour-là, je ferai germer un germe de justice ». Ce germe, c’est comme une petite plante, une petite graine, qui est invitée à grandir peu à peu pour remplir tout l’espace, tout l’univers. Ce germe de justice existe, il est là, présent au milieu de nous et nous sommes invités à le faire grandir. Parce que Jésus est venu une fois dans l’Histoire, entre l’an 1 et l’an 30, et Il nous a laissé une Parole de vie.

Mais la venue de Jésus, c’était celle dans l’Histoire. Aujourd’hui est-ce qu’on attend encore la venue de Jésus ? Oui ! Bonne réponse ! Parce que Jésus est venu, et ensuite monté au ciel, et Il nous a dit : « Je reviens », Je reviens. Et, du coup, on attend qu’il revienne, c’était l’évangile. Ce sera impressionnant, mais ce sera un jour de joie. À chaque messe, nous le disons plusieurs fois, à la messe, « nous attendons que Tu viennes », viens maintenant, Jésus, qu’aujourd’hui soit la fin du monde.
C’est bizarre de demander ça, quand même, mais ce sera le meilleur que l’on puisse avoir, pour nous et pour le monde entier : le jour où Jésus vient. Il faut le croire. On a un peu de mal, on est un peu trop accroché à ce que l’on connaît, on a peur de l’inconnu, et pourtant ! Faire un pas, se déplacer, se laisser bousculer, c’est ce qu’il peut arriver de meilleur pour nous. Donc on a vu Jésus venu dans l’Histoire, et un jour Jésus viendra dans la gloire.

III – la venue de Jésus aujourd’hui appelle notre réponse

Et là, aujourd’hui, Jésus vient encore, vous le saviez ? Jésus vient, Il est là à la porte de ton cœur, et Il frappe : toc-toc, est-ce que tu m’entends ? En fait, vous ne L’entendez pas avec vos oreilles. Il veut habiter la maison qu’est notre cœur. Il vient pour toi, Il t’aime, Il veut ta joie et ton bonheur, et Il veut ma joie et mon bonheur, Il veut votre joie et votre bonheur. S’il y a une chose que l’on pourrait se rappeler aujourd’hui, c’est cela. Dieu nous veut dans la joie. Et pour cela, Il frappe à la porte de notre cœur. Et, pendant l’Avent, c’est le moment où, vraiment, nous voulons L’accueillir : c’est le moment où on peut Lui ouvrir la porte. Alors, comment fait-on ? Eh bien, on écoute la Deuxième Lecture, et puis le psaume. Le psaume, nous l’avons chanté tout à l’heure, est-ce que vous vous rappelez le refrain du psaume ? « Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers Toi, mon Dieu » Tenez, répétez-le : « Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers Toi, mon Dieu »… encore une fois ?  « Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers Toi, mon Dieu ». Vers Toi, Seigneur j’élève mon âme… Est-ce juste une phrase que je dis comme une poésie, ou est-ce que je le crois vraiment ? Je veux Te donner mon cœur, Seigneur. Je veux te donner mon cœur.

IV – Un petit acte d’amour concret pour laisser gagner l’Amour

Et là, pendant l’Avent, saint Paul nous invite à faire un pas de plus. L’Avent, certains d’entre nous en ont connu 6 ou 7, ou 8, il y en qui en ont connu 10, 15, il y en a qui en ont connu 20, 25, 30, 50, 80 ; peut-être que, parmi nous, il y en a qui en sont à leur quatre-vingt-dixième Noël ? 90 fois, on commence l’Avent en disant c’est une nouvelle année. Est-ce qu’on l’on est en train de tourner en rond ? Et de refaire tous les ans la même chose ? Non, parce que le but – oui, effectivement, il y a bien un cycle, une sorte de cercle – mais le but, c’est que chaque année on monte une marche. Et que, peu à peu, on se rapproche du Bon Dieu. C’est saint Paul qui nous le dit : « Faites donc de nouveaux progrès », faites un petit pas, une décision aujourd’hui, pendant cet Avent, 4 semaines qui nous séparent de Noël. ‘Seigneur, aide-moi’, demandons-Lui, vraiment : ‘aide-moi à être chaque jour un peu plus attentif à Ta Parole’ : tiens, chaque jour, je pourrais prendre le livre, une petite page de la Parole de Dieu – on trouve ça sur internet, très bien ! – ‘Seigneur, donne-moi la force d’être un tout petit peu plus patient avec mes enfants’ : tiens je prendrai 5mn juste pour chacun de mes enfants chaque jour, et j’y ferai attention, et je dirai : tiens, c’est pour Toi, Seigneur, c’est pour cet enfant. Ou ‘je donnerai un petit peu de temps à ma femme, à mon mari’, ou ‘à ceux qui sont autour de moi’, ou ‘à une œuvre’. Une petite chose, un choix, un petit progrès pour nous laisser ouvrir le cœur, pour que Dieu puisse, vraiment, habiter en nous, pour qu’Il puisse nous combler de Sa joie.

L’Avent, c’est le temps qui nous sépare de Noël. Que se passe-t-il à Noël ? On va terminer avec ça. C’est Jésus qui descend sur la Terre. Il naît dans la crèche. Et ce jour-là, qu’est-ce qu’on fait ? On reçoit des cadeaux, c’est vrai ! Mais est-ce que c’est ça qui est important ? Ah non, ce n’est pas ça qui est important, sinon je ne poserai pas la question ! Ce qui est important, c’est de recevoir le meilleur cadeau, il n’y en a qu’un seul qui compte !  Et ce cadeau, c’est Jésus. C’est ça, le cadeau que Dieu nous fait, et nous, quand on se fait les cadeaux, c’est pour apprendre à recevoir les cadeaux, et à en donner aussi. Donc, recevons le cadeau qui nous est fait : laissons-nous aimer par Dieu, et aimons de tout notre cœur, de toute notre force, en retour.