Chers amis,
le samedi 14 mars à 19h00, Le premier ministre a annoncé l’interdiction de tout rassemblement dans les lieux de culte jusqu’à nouvel ordre. Les messes ne peuvent plus être célébrées. Nos églises resteront ouvertes sans rassemblement.
Toutes nos rencontres sont suspendues (y compris les conférences de Carême – et vous savez combien ça me coûte) ; Il faudra prendre contact avec la paroisse pour la question des célébrations de mariage, de baptême ou de funérailles [en ce cas précis, on pourra bien évidemment prévoir un accompagnement au cimetière !].
Dans ces temps difficiles, l’évêque nous propose de prier tout particulièrement Notre-Dame de Fourvière
pour tout le diocèse, en particulier les personnes malades et les soignants,
et tous ceux qui sont touchés par les conséquences de ce fléau,
en priant 3 Je vous salue Marie chaque jour à cette intention.
Par ailleurs, je vous propose, en fin de message, une prière à saint Roch, intercesseur souvent invoqué lors des épidémies.
C’est aussi le saint patron de l’église de Saugnieu…
Dans cette crise, il nous faut vivre notre carême : à travers les épreuves, c’est le Christ, vainqueur de tout mal, qui veut nous entrainer dans la vraie vie, victoire définitive sur la souffrance et le mal.
Nous sommes invités à accueillir la Vie de Dieu dans nos vies, à faire grandir le bien et l’amour là où nous sommes. Il ne s’agit pas de faire des choses extraordinaires, mais de faire extraordinairement les choses ordinaires !
Ce sera aussi l’occasion pour nous de redécouvrir la “visite au saint-Sacrement” : si nous ne pouvons pas nous retrouver en communauté, nous pouvons toujours rencontrer celui qui nous attends, humble et petit, Jésus lui-même sous l’apparence du pain Eucharistique.
Nous ne pouvons plus communier matériellement au corps de Jésus ? Communions avec lui spirituellement :
Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint-Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme.
“Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée” (psaume 62)
Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints. Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.
En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : “Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné“.
Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.
Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.
Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.
Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.
Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.
Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.
Maranatha, viens Seigneur Jésus. »
avec toute mon amitié
abbé Gaël