Homélie 27 janvier 2020 – 3e dimanche du temps ordinaire, année A
Par l’abbé Gaël de Breuvand
Avec les enfants du caté et ceux qui préparent la première communion
c’est la transcription d’une prédication orale, les titres sont ajoutés ensuite.
Alors, tout à l’heure, il y a eu la prière d’ouverture qu’on appelle aussi l’oraison, c’était juste après que l’on ait chanté « Gloire à Dieu », vous vous souvenez ? Et, comme pour tout le monde, que ce soit les petits ou les grands, c’est une prière que l’on oublie aussi vite que nous l’avons entendue ! Alors, du coup, relisons-la. « Dieu éternel et tout-puissant – on parle de Dieu – dirige notre vie selon Ton amour. Que ma vie soit comblée, remplie de Ton amour, que ma vie soit comme Ton amour le veut, afin qu’au nom de ton Fils bien-aimé, nous portions beaucoup de fruits. » Il y en a qui, tout à l’heure, étaient en train de préparer la Première Communion. Vous vous rappelez de quoi on a parlé ? On a parlé d’un petit passage d’Évangile, d’une parabole : c’était la parabole du semeur : le semeur est sorti pour semer, et il jette la semence, et ça tombe sur quatre terrains différents. Et qu’est-ce que c’est que ce terrain ? …Oui, la terre, c’est nous, voilà ! Il y avait une terre au bord du chemin dans laquelle rien ne pousse, quand le cœur est fermé. Il y avait une terre caillouteuse dans laquelle ça pousse, mais cela ne dure pas longtemps, [passage inaudible] et il y avait la bonne terre qui porte beaucoup, beaucoup de fruits. De fait, si nous voulons porter du fruit, il faut nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Voilà, c’est ça. Et quand on a mis ça dans notre tête, après, il faut le mettre dans notre cœur… et c’est ça le travail !
I – convertissez-vous
On a entendu un Évangile, une Première Lecture, puis une Deuxième Lecture. On ne va pas parler de tout, sinon ce serait un peu long. Jésus, on dit qu’Il commence Son ministère, Son enseignement, quand Il arrive dans la Galilée. Savez-vous où c’est ? Si vous imaginez la Terre Sainte, à peu près au milieu vers le bas, il y a Jérusalem, qui est en Judée. Et si on remonte, dans le Nord, il y a un lac qui s’appelle le lac de Galilée, et c’est au milieu du pays de Galilée. Donc Jésus est en Galilée, Il commence à parler et dit à tout le monde « Convertissez-vous ». Ça veut dire quoi, « se convertir » ? [en dialogue avec les enfants] « Se transformer ? »… c’est presque ça ! « Passer à la religion chrétienne ? », oui, pas forcément, car il y a des chrétiens qui ont encore besoin de se convertir… Changer de religion ?… oui, mais je te dis, moi, j’ai besoin de me convertir et peut-être que toi aussi, même ceux qui sont dans la bonne religion, et ils ont besoin de se convertir…. Il y en a qui font du ski ? Oui ! Vous avez déjà fait des conversions au ski… Non ? Quand on fait du ski, quand on regarde dans cette direction-là, pour éviter de descendre trop vite, et on se met à regarder vers cette direction-là. Si je me décide à regarder mes richesses, mon égoïsme, vers moi tout seul ou que ce qui me plaît, eh bien, je me mets à regarder dans l’autre direction, vers laquelle il y a de l’amour, de la joie, du service, de la générosité, etc., d’accord ? Et de fait, Jésus nous dit « Convertissez-vous ! » Arrêtez de vivre comme si les autres n’étaient pas importants. Arrêtez de vivre comme si Dieu n’était pas important. Arrêtez de croire que le plus important dans notre vie, c’est l’argent, ou le fait d’avoir le plus de choses possible, ou de ne jamais être dérangé. Non ! Convertissez-vous ! Jésus nous bouscule, là. Mais Il le fait toujours avec amour et avec tendresse.
II – Jésus appelle
Et puis, là, – vous avez entendu la suite ? – Il se promène sur le bord du lac. Il voit deux personnes : quel est leur métier ? Ce sont des pêcheurs ! Qu’est-ce qu’ils font ? [en dialogue avec les enfants] Ils pêchent des poissons. Et là, Jésus leur dit « Venez avec moi, venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Comment s’appellent les deux frères ? Simon, qu’on appelle aussi Pierre, et son frère André. Et, de fait, Jésus leur dit « venez à ma suite, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ». Et on peut imaginer que Pierre et André vont prendre leur canne à pêche et la jeter comme ça ? Non ! Pourquoi Jésus veut-Il faire d’eux des pêcheurs d’hommes ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Jésus leur propose d’être Ses amis et Ses collaborateurs pour sortir les hommes du péché et de la nuit, et pour les emmener vers la lumière ! Et vers l’amour de Dieu. C’est pas mal, non ? Et vous avez vu ce que font Pierre et André ? Tout de suite, ils lâchent tout et le suivent. Ils sont obéissants ! De fait, quand maman vous dit « Allez ! On y va ! », est-ce que vous faites pareil ? Non, pas souvent… Parfois ! On aimerait bien… Et puis, ensuite, dans la barque suivante, il y en a deux autres, deux autres frères, vous vous souvenez de leurs prénoms ? Jacques et Jean. Et vous pourriez vous souvenir de ceux-là : Pierre, André, Jacques, et Jean. Pourquoi ? Vous savez combien il y a d’apôtres ? Douze. Et là ce sont les quatre premiers. Et si vous vous souvenez de Pierre, André, Jacques, et Jean, déjà vous avez déjà les quatre premiers, donc pour apprendre les huit suivants, ce sera plus facile. Car il va falloir les connaître, les Douze, car, si on ne les connaît pas, c’est comme si on ne connaissait pas notre grand frère et notre grande sœur. Normalement, vous connaissez votre grand frère et votre grande sœur. Ce sont nos grands frères et nos grandes sœurs, les apôtres. Donc Pierre, André, Jacques, Jean, Thomas, Jacques et Philippe, Barthélemy et Matthieu, Simon et Jude, hop ! Et puis après on rajoute Paul… c’était un peu rapide… mais on ne va pas tous les retenir maintenant. Mais on peut se souvenir des quatre premiers, Pierre, André, Jacques, et Jean, ce sont nos grands frères, et nous sommes invités à les accompagner, à les suivre, comme eux ont suivi Jésus ! Pour faire quoi ? Pour annoncer le Salut !
III – Annoncer le Salut
J’ai une excellente nouvelle pour vous ! Dans notre monde où l’on est au fond du trou, où rien ne va, que ce soit le mal physique avec les tremblements de terre, des famines, des je-ne-sais-quoi, que ce soit le mal moral dû au péché que nous avons dans le cœur et que mes voisins ont dans le cœur, on n’est pas foutus ! Il y a la possibilité de trouver la joie et le bonheur. Vous le saviez, ça ? Il y a la possibilité de trouver la vraie joie et le vrai bonheur, même si tout nous tombe sur la figure ! Mais, pour cela, il faut se mettre à l’écoute de ce que nous dit Dieu, de ce que nous dit Jésus. Il faut accepter de changer de vie. Et ça, quand on a 8, 9, 10 ans, cela ne se passe pas mal, pour changer de vie, on y arrive plutôt facilement parce qu’on n’a pas de lourds boulets à traîner. Quand on en a 30, 40, 50, c’est parfois un combat un peu plus compliqué. Accepter de changer de vie, de remettre en cause nos habitudes qui sont ancrées. Et, de fait, Pierre et André, on ne sait pas quel âge ils ont, mais traditionnellement, on donne à Pierre une trentaine d’années à ce moment-là. Peut-être même 35 ans, alors que Jean, à l’inverse, on lui donne peut-être 16 ans, ce qui montre que la Parole de Dieu s’adresse à tous, à chacun de nous pour que nous changions de vie, que nous nous tournions vers le Seigneur. Que nous accueillions Son amour, que nous acceptions d’aimer à Sa manière, en nous mettant au service les uns des autres. Voilà.
Je pourrais parler encore à peu près deux heures, voire un peu plus, mais je vais m’arrêter là. Nous continuons la messe. Dans la messe, c’est Jésus qui vient, Il va être là sur l’autel, cela va ressembler à un petit morceau de pain, pas très bon d’ailleurs, cela va ressembler à un petit peu de vin, mais c’est le Corps et le Sang de Jésus, et Il va nous être donné pour que nous le recevions dans notre vie… et que nous changions un peu. Cela ne se verra peut-être pas tout de suite, mais cela va participer au travail de conversion qui doit se faire en nous. Et, en accueillant Jésus, eh bien, nous aussi nous pouvons nous donner, parce que c’est ça la messe. Et nous nous donnons au Père : au Père, qui, Lui, veut notre joie et notre bonheur.