Chers amis,
habitants de Chassieu, Genas, Saint-Bonnet-de-Mure, Saint-Laurent-de-Mure, Colombier-Saugnieu,
En cette fin d’année, je me tourne vers vous pour vous parler du Denier de l’Église.
Je me suis donc demandé ce que j’allais écrire, pour vous faire prendre conscience que sans votre participation au Denier de l’Église, notre Église ne pourrait pas vivre sa mission. Je pourrais vous asséner chiffres et tableaux, charges et produits, dépenses de fonctionnement et d’investissement. Je pourrais aussi vous écrire que sans votre don, nous ne pourrions pas payer les salaires et les charges des prêtres et des laïcs, l’entretien courant et les frais de catéchèse, la solidarité avec les autres paroisses du diocèse, avec les diocèses voisins et avec l’Église universelle.
Je pourrais aussi vous écrire que l’État ne finance pas le fonctionnement de l’Église, que le Vatican vit de ce que les diocèses du monde entier lui donnent et non l’inverse. Je pourrais aussi vous écrire que si les chrétiens ne donnent pas, personne d’autre ne donnera, ou bien que l’Église, contrairement aux idées reçues, n’est pas riche et que nous n’avons pas de trésors cachés ; vous rappeler aussi que les trésors artistiques déposés dans nos églises ne nous appartiennent plus depuis 1905 et que l’apparente richesse de nos équipements n’est en fait qu’un héritage dont nous sommes dépositaires mais non propriétaires. Peut-être aussi vous dire que les scandales récents ne doivent pas faire oublier l’immense majorité des fidèles et des prêtres qui vivent fidèlement leur vocation.
Mais en vérité, l’essentiel n’est pas là.
L’essentiel, c’est que vous trouvez normal d’arriver le dimanche dans une église entretenue, avec un prêtre qui célèbre et le matériel nécessaire pour cela, et vous avez raison. Vous trouvez normal que nous soyons là lorsque vous venez demander un baptême, un mariage, une célébration d’obsèques et que nous essayons dans la mesure du possible de répondre au mieux à vos demandes, et vous avez raison.
Vous trouvez normal que nous soyons disponibles pour la catéchèse des enfants et adolescents, normal que nous nous occupions des pauvres qui frappent à notre porte ou que nous soyons disponibles pour les écouter lorsqu’ils veulent nous voir, et vous avez raison. Vous trouvez normal que nous entretenions les églises et bâtiments dont nous avons la charge, que nous soyons solidaires avec les paroisses et les diocèses plus pauvres, et vous avez raison. Vous trouvez normal de verser une indemnité à un prêtre et de payer des salaires à des personnes embauchées au service de la communauté avec un juste salaire, et vous avez raison.
Mais si vous trouvez tout cela normal, il est aussi normal que vous participiez au financement de tout cela, parce que la seule source de revenus, c’est vous ! Imaginez que l’État fasse comme l’Église et laisse au discernement des citoyens la participation qu’ils désireraient payer pour financer les services de l’État… Certains diraient : « Je n’ai pas d’enfants donc je ne participe pas au budget de l’éducation. » D’autres : « Je ne suis pas à la retraite donc je ne participe pas aux financements des retraites. » Où encore : « Je n’utilise pas les routes et les aéroports donc je ne participe ni à leur entretien ni à leur construction. »
Dans l’Église, nous ne voulons pas entrer dans la logique coercitive de l’impôt et nous voulons demeurer dans la liberté de don et d’offrande. Encore faut-il vous le rappeler : Le Denier de l’Église est indispensable à la vie de l’Église : merci de participer – par un don – suivant vos moyens.