Un art de vivre chrétien : homélie pour le 6e dimanche de Pâques A

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Chers frères et sœurs, Joyeuses Pâques ! 6e dimanche. Nous sommes toujours dans cette joie, et nous avançons doucement vers la Pentecôte, le don de l’Esprit Saint. Vous savez que la pentecôte des chrétiens tombent en même temps qu’une fête juive qu’on appelle… Pentecôte, car cela signifie 50 jours (après Pâques). La Pentecôte des juifs c’est le jour où la loi de Dieu a été donné sur le mont Sinaï. Pour nous la Pentecôte, c’est le jour où la Loi de Dieu est entrée dans nos cœurs, l’Esprit saint, l’Esprit Saint tout entier.

Aujourd’hui en approchant cette fête, nous découvrons un art de vivre chrétien. Avec, dans les Actes, Philippe, un des 7, un de ceux qui ont été appelé au service des tables par les apôtres. Il a fallu fuir Jérusalem et il est allé en Samarie. Et là, il a changé de mission. Il ne pouvait plus accomplir le service des tables, puisque la communauté était dispersée, sa mission est devenue – à l’appel de l’Esprit-Saint. Annoncer le Christ : Jésus, Jésus mort et ressuscité, c’est lui qu’on attendait. Et cet appel est confirmé par l’Esprit-Saint, puisque nombreux se mettent à croire, et il peut baptiser. Un signe important nous est donné : Philippe a gardé le lien avec Jérusalem avec ceux qui ont reçu le charisme de gouvernement, la ‘hiérarchie’. Après avoir baptisé, il fait signe à Jérusalem, et Pierre et Jean, colonnes de l’Église viennent confirmer l’œuvre de Philippe, ils confirment les baptisés, leur transmettent l’Esprit Saint par l’imposition des mains.
Un appel pour nous : invités à l’inventivité pastorale, tout en ayant souci de remettre cela entre les mains de ceux qui ont mission de veiller à l’unité de l’Église, à la charité fraternelle.

Une seconde idée nous est donné par la lettre de saint Pierre, qui nous invite à “rendre compte de notre foi à ceux qui le demande”. Il nous faut être ‘témoin’. A priori, dans ce texte, il ne nous est pas demandé de proclamer a priori. Un auteur disait toutefois que si nous ne sommes appelés qu’à répondre aux questions, il est nécessaire que notre mode de vie appelle ces questions. “pourquoi fais-tu cela ?” – “parce que je suis chrétien et que cela change ma vie !”.
C’est un appel à la mission, à l’évangélisation. “soyez sans cesse capable de rendre compte de l’Espérance qui est en vous“. Notre Espérance, c’est le Ciel, notre Espérance c’est que l’Amour qui nous est déjà donné soit le vainqueur. L’Amour est vainqueur, et nous le toucherons en plénitude lorsque nous verrons Dieu face à face, et ensemble nous pourrons faire ce pour quoi nous sommes fait. Aimer et nous laisser aimer.

C’est le grand commandement, Jésus nous l’affirme “je ne vous appelle plus serviteur mais ami“, celui qui est mon ami, celui qui est proche de moi, celui qui est connecté à moi, c’est celui qui garde mes commandements et les mets en pratique. Une parole forte : commandement. Et nous connaissons le commandement de Jésus : “écoute Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique, tu l’aimeras de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, de toute ta force et tu aimeras ton prochain comme toi-même“. Écoute, aime !
le Seigneur nous appelle à aimer, et il ajoute sa propre démarche : “aimez vous les uns les autres comme moi je vous ai aimé“. Et nous savons bien comment il nous a aimé : jusqu’à la mort, sur une croix. Et là, exposé, ridicule, souffrant, il dit à son voisin : “Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis“. Nous sommes tous ces bons larrons qui ont besoin, tant besoin de miséricorde. Puisque nous avons reçu la Parole de Dieu, puisque nous connaissons le commandement du Seigneur, accueillons le dans notre vie, gardons le, mettons le en pratique.

Par nos propres forces ce n’est pas possible, et il nous faut entrer dans cet appel à l’Esprit-Saint. Jésus, c’est l’Ascension, Jésus disparait à nos yeux, il nous promet une Force, accueillons cette force. Cette force nous est toujours donnée, mais profitons de ce temps béni de Pentecôte pour ouvrir nos cœurs, un peu plus et un peu mieux.